Plus précisément, l'adolescent en souffrance psychique, quelles que soient les modalités d'expression qu'elle prend, est un être en développement et en mutation. Ses liens à son corps, à son monde interne, comme à son entourage, ses enseignants et plus largement aux représentants de la société dans laquelle il s'inscrit sont remis en question. C'est pourquoi, la prise en charge des adolescents implique des professionnels incarnant les différentes facettes de sa problématique : soignants bien entendus, mais aussi éducateurs, art-thérapeute et psychomotricien afin de l'aider, grâce au travail pluridisciplinaire, à établir une unité plus acceptable de lui-même.
Ces professionnels doivent être formés aussi bien aux données de l'enfance qui précède, qu'aux évolutions possibles sur un plan pathologique à l'âge adulte prochain. Leur positionnement en tant qu'adultes investis d'un rôle "éducatif" compte autant que leur métier de soignant.
Ils proposent, outre des interventions individualisées (entretiens, activités à médiation, rééducation en psychomotricité...), des activités thérapeutiques en groupe avec des médiations corporelles, artistiques, à l'aide de jeux vidéos, ainsi que des groupes de parole permettant l'expression partagée des questions individuelles.
Le temps de l'hospitalisation au sein d’une clinique emeis permet aussi de favoriser le développement d'une meilleure connaissance de ses troubles ainsi qu’une éducation à la santé (tabac, cannabis et autres drogues, sexualité et contraception...) par les soignants du service, en partenariat avec des dispositifs extérieurs habilités.