Les troubles bipolaires peuvent survenir dans l’enfance ou apparaître à l’âge adulte sous l’influence de plusieurs facteurs (patrimoine génétique, événements de vie stressants, consommation de substances psycho-actives). Ils touchent, selon leur forme, entre 2,5 et 8% de la population.
Le diagnostic des troubles bipolaires est souvent retardé, notamment lorsqu’ils débutent par des épisodes dépressifs. Leur prise en charge précoce est cependant un facteur de meilleur pronostic.
Les périodes qui associent idées de grandeur, joie excessive, excitation, accélération de la pensée, dépenses inconsidérées, projets démesurés, diminution du besoin de sommeil sont appelées « phases maniaques ». Elles peuvent être accompagnées de consommations excessives d’alcool ou d’autres produits.
Lorsque les symptômes sont atténués, elles sont dites « hypo maniaques ». Il s’agit donc de la définition médicale du terme « maniaque » qui se distingue de la définition du langage courant (c’est un maniaque du rangement, du ménage).
Celles qui, à l’inverse, sont caractérisées par une tristesse de l’humeur, une perte de motivation, un ralentissement global, des ruminations, une anxiété, une perte de l’appétit, des troubles du sommeil, sont dites « phases dépressives ». Elles peuvent être associées à des idées suicidaires ce qui constitue un facteur de gravité.
Certains patients peuvent présenter des « phases mixtes de l’humeur » associant des symptômes maniaques et dépressifs.
Entre les épisodes, l’humeur revient à un niveau habituel pour le patient.